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Vous trouverez de l'aide dans les centres de conseil et les lignes d'assistance téléphonique énumérés
ci-dessous, de manière anonyme et gratuite, par téléphone, chat ou email.

 

Féminicides en Suisse

En Suisse, toutes les deux semaines, une femme est tuée par son mari, son partenaire, son ex-partenaire, son frère ou son fils, parfois par un inconnu. Le Bureau fédéral de l'égalité des sexes rapporte que chaque semaine une femme survit à une tentative de féminicide.

Les statistiques mettent en lumière les cas de violence et de décès connus, le nombre de cas non signalés restant inconnu. Il n'existe pas en Suisse d'organisme officiel qui enregistre les féminicides et tient des statistiques sur les homicides sur la base du genre féminin ou masculin.

Les féminicides ne sont pas des cas isolés mais le résultat d'une violence structurelle dont le point de départ se trouve dans les rapports de force patriarcaux de notre société. La violence contre les femmes est encore souvent traitée comme une affaire privée, on le remarque dans la façon dont la société la traite. Le terme féminicide n'est pas encore un terme politique établi en Suisse. Son utilisation a de nouveau été rejetée par le Conseil des Etats à l'été 2020 : il n'est pas prévu pour l'instant d'utiliser le terme de féminicide.

À Genève, la police cantonale reçoit près de deux signalements par jour pour des conflits familiaux ou des violences domestiques. Trois fois au Tessin, et dans le canton de Zurich, c’est en moyenne 15 fois par jour.

Il n'y a pourtant pratiquement pas de reportages sur la violence et les féminicides. Les rares articles ne sont en général que dans les journaux locaux et les tabloïds, décrits comme un « drame familial », un « crime passionnel », une « tragédie relationnelle » - et comme un « incident isolé ».

Les recherches menées à l'Institut Max Planck de Freibourg (Allemagne) pour l'étude de la criminalité, de la sécurité et du droit montrent qu'une image toxique et hypertrophiée de la masculinité est une caractéristique commune à tous les auteurs de crimes. Ce sont les rôles traditionnels des hommes et des femmes qui façonnent davantage les auteurs des crimes que leur nationalité, leur origine et leur statut social. La Convention d'Istanbul décrit également les rôles traditionnels des sexes (patriarcaux) comme étant en partie responsables de la violence contre les femmes. Le traité international, entré en vigueur en Suisse le 1er avril 2018, stipule explicitement que la violence domestique doit être considérée comme une violation des droits de l’homme.

En Suisse, la prévention et l'éducation font encore défaut : les auteurs ont parfois un long passé de violence ; chaque féminicide est l'échec des mécanismes de contrôle social de la police, des experts et la justice.

Afin de documenter la violence contre les femmes de la manière la plus complète possible, nous comptons non seulement les féminicides résultant de violences domestiques, mais aussi les féminicides dont les auteur-es n'avaient aucun lien avec les victimes; les cas de motifs racistes, homophobes, transphobes et anti-handicap ou contre les travailleuses du sexe.

 

Féminicides en 2024

5 janvier 2024, Allaman, Vaud. Elle aurait eu 46 ans.

15 janvier 2024, Wädenswil, Zurich. Elle aurait eu 56 ans.

Fin janvier 2024, retrouvée morte dans le Rhin à Laufen-Uhwiesen, Zurich. Elle aurait eu 27 ans.

13 février 2024, Binningen, Bâle-Campagne. Elle aurait eu 38 ans.

16 mars 2024, Vevey, Vaud. Elle aurait eu 40 ans.

25 mars 2024, Frauenfeld, Thurgovie. Elle aurait eu 74 ans.

Féminicides en 2023

15 février 2023, Rupperswil, Argovie. Elle aurait eu 47 ans.

9 mars 2023, Yverdon-les-Bains, Vaud. Elle aurait eu 40 ans, les filles 13, 9 et 5 ans.

21 mars 2023, Sierre, Valais. Elle aurait eu 79 ans.

24 mars 2023, Vernier, Genève. Son âge n’est pas connu.

26 mars 2023, Dietikon, Zurich. Elle aurait eu 46 ans.

8 avril 2023, Bellach, Soleure. Son âge n’est pas connu.

14 avril 2023, Erlen, Thurgovie. Elle aurait eu 39 ans.

26 mai 2023, Vevey, Vaud. Elle aurait eu 37 ans.

27 mai 2023, Lausanne, Vaud. Elle aurait eu 23 ans.

19 juin 2023, Neuchâtel. Elle aurait eu 78 ans.

25 juin 2023, Lengnau, Berne. Elle aurait eu 54 ans.

4 juillet 2023, Penthaz, Vaud. Elle aurait eu 18 ans.

3 août 2023, Monthey, Valais. Elle aurait eu 46 ans.

24 septembre 2023, Bienne, Berne. Elle aurait eu 47 ans.

1 octobre 2023, Embrach, Zurich. Elle aurait eu 30 ans.

11 novembre 2023, Richterswil, Zurich. Elle aurait eu 30 ans.

28 novembre 2023, Neuchâtel, Neuchâtel. Elle aurait eu 80 ans.

11 décembre 2023, Sion, Valais. Elle aurait eu 36 ans.

Tentative de féminicide

14 mars 2023, Windisch, Argovie. Elle survit. Elle a 42 ans.

14 mars 2023, Wetzikon, Zurich. Elle survit. Elle a 38 ans.

3 avril 2023, Birsfelden, Bâle-Campagne. Elle survit. Elle a 40 ans.

11 novembre 2023, Siegershausen, Thurgovie. Elle survit. Elle a 47 ans.

Féminicides en 2022

11 février 2022, Zurich. Elle aurait eu 54 ans.

27 février 2022, Ziefen, Bâle-Campagne. Elle aurait eu 60 ans.

12 mars 2022, Rapperswil-Jona, Saint-Gall. Elle aurait eu 32 ans.

5 avril 2022, Hamburg, Deutschland. Un homme de 22 ans tue une femme. Elle aurait eu 22 ans.

6 avril 2022, Wallisellen, Zurich. Son âge n’est pas connu.

11 avril 2022, Avegno, Tessin. Elle aurait eu 61 ans.

24 avril 2022, Büren an der Aare, Berne. Son âge n’est pas connu.

22 mai 2022, Sierre, Valais. Elle aurait eu 41 ans.

9 juillet 2022, Hochwald, Soleure. Elle aurait eu 86 ans.

25 juillet 2022, Renens, Vaud. Elle aurait eu 31 ans.

8 septembre 2022, Elsau, Zurich. Elle aurait eu 54 ans.

14 septembre 2022, Rorschacherberg, Saint-Gall. Elle aurait eu 56 ans.

25 septembre 2022, Bergdietikon, Argovie. Elle aurait eu 41 ans.

15 octobre 2022, Vevey, Vaud. Elle aurait eu 60 ans.

23 novembre 2022, Altstetten, Zurich. Elle aurait eu 40 ans.

16 décembre 2022, Kehrsatz, Berne. Elle aurait eu 29 ans.

Tentative de féminicide

29 janvier 2022, Emmenbrücke, Lucerne. Elle survit. Elle a 50 ans.

15 février 2022, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel. Elle survit. Elle a 52 ans.

21 juillet 2022, Winterthur, Zurich. Elle survit. Elle a 29 ans.

25 juillet 2022, Stabio, Tessin. Elle survit. Elle a 45 ans.

20 octobre 2022, Areuse, Neuchâtel. Elle survit. Elle a 48 ans.

Féminicides en 2021

12 janvier 2021, Breitenbach, Soleure. Elle aurait eu 90 ans.

17 janvier 2021, Gunten, Berne. Elle aurait eu 31 ans.

8 février 2021, Bâle. Elle aurait eu 39 ans.

16 février 2021, Winterthur, Zurich. Elle aurait eu 32 ans.

23 février 2021, Buchs, Saint-Gall. Elle aurait eu 22 ans.

23 février 2021, Wilchingen, Schaffhouse. Elle aurait eu 80 ans.

8 mars 2021, Breganzona, Tessin. Elle aurait eu 77 ans.

12 mars 2021, Schafisheim, Argovie. Elle aurait eu 44 ans.

15 mars 2021, Aeugst am Albis, Zurich. Elle aurait eu 77 ans.

19 mars 2021, Bussigny, Vaud. Son âge n'est pas connu.

28 mars 2021, Bellinzona, Tessin. Elle aurait eu 44 ans.

17 avril 2021, Malleray, Berne. Elle aurait eu 87 ans.

22 avril 2021, Peseux, Neuchâtel. Elle aurait eu 34 ans.

1 juin 2021, Oberbüren, Saint-Gall. Elle aurait eu 31 ans.

13 juin 2021, Leukerbad, Valais. Elle aurait eu 54 ans.

5 juillet 2021, Châtelaine, Genève. Elle aurait eu 58 ans.

8 juillet 2021, Terrebasse, France. Un Suisse de 50 ans tue sa compagne. Elle aurait eu 49 ans.

11 juillet 2021, Emmenbrücke, Lucerne. Elle aurait eu 29 ans.

20 juillet 2021, Beringen, Schaffhouse. Elle aurait eu 57 ans.

5 août 2021, Phuket, Thaïlande. Une Suissesse est tuée pendant ses vacances. Elle aurait eu 57 ans.

12 août 2021, Ostermundingen, Berne. Elle aurait eu 20 ans.

13 octobre 2021, Zurich. Elle aurait eu 30 ans.

16 octobre 2021, Netstal, Glarus. Elle aurait eu 30 ans.

18 octobre 2021, Rapperswil-Jona, Saint-Gall. La fille aurait eu 12 ans.

21 octobre 2021, Vandœuvres, Genève. Elle aurait eu 58 ans.

16 décembre 2021, Chêne-Bougeries, Genève. Elle aurait eu 47 ans.

Tentative de féminicide

5 février 2021, Recherswil, Soleure. Les deux femmes survivent.

25 février 2021, Otelfingen, Zurich. Elle survit. Elle a 38 ans.

6 juin 2021, Soleure, Soleure. Elle survit.

12 juin 2021, Dübendorf, Zurich. Elle survit. Elle a 58 ans.

11 juillet 2021, Muttenz, Bâle-Campagne. Elle survit. Elle a 25 ans.

10 septembre 2021, Erlinsbach, Argovie. Elle survit. Elle a 60 ans.

28 septembre 2021, Buchs, Saint-Gall. Les deux survivent. La femme a 39, la fille a 16 ans.

2 octobre 2021, Olten, Soleure. Elle survit.

21 octobre 2021, Locarno, Tessin. Elle survit. Elle a 22 ans.

9 décembre 2021, Emmen, Lucerne. Elle survit. Elle a 35 ans.

17 décembre 2021, Wittigkofen, Berne. Elle survit.

Féminicides en 2020

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1 janvier 2020, Monthey, Valais. Elle aurait eu 40 ans.

26 janvier 2020, Genève. Elle aurait eu 55 ans.

3 mars 2020, Hombrechtikon, Zurich. Elle aurait eu 44 ans.

18 mars 2020, Oey-Diemtigen, Berne. Elle aurait eu 31 ans.

2 avril 2020, Emmenbrücke, Lucerne. Elle aurait eu 59 ans.

15 avril 2020, Meierskappel, Lucerne. Elle aurait eu 85 ans.

16 mai 2020, Wangen bei Olten, Soleure. Elle aurait eu 30 ans.

17 mai 2020, Giubiasco, Tessin. Elle aurait eu 47 ans.

14 juin 2020, Emmenbrücke, Lucerne. Elle aurait eu 47 ans.

20 juin 2020, Pratteln, Bâle-Campagne. Elle aurait eu 24 ans.

24 août 2020, Montreux, Vaud. Elle aurait eu 23 ans.

2 septembre 2020, Saint-Gall. Elle aurait eu 46 ans.

21 septembre 2020, Wiesendangen, Zurich. Elle aurait eu 78 ans.

4 novembre 2020, Riggisberg, Berne. Son âge n'est pas connu.

25 décembre 2020, Bolligen, Berne. Son âge n'est pas connu.

30 décembre 2020, Kosovo. Un homme de Villeneuve, dans le canton de Vaud, tue sa femme et ses deux enfants pendant des vacances au Kosovo. La femme aurait eu 48 ans.


Tentative de féminicide

18 août 2020, Sattel, Schwyz. Elle survit. Elle a 28 ans.

5 septembre 2020, Nussbaumen, Argovie. Elle survit. Elle a 53 ans.

3 octobre 2020, Rombach, Argovie. Elle survit. Elle a 34 ans.

29 octobre 2020, Prilly, Vaud. Elle survit. Elle a 42 ans.

29 novembre 2020, Banwald, Olten. La jeune femme survit. Elle a 14 ans.

Nous essayons de documenter chaque féminicide ou tentative de féminicide. Elle n’est certainement pas exhaustive.


Signaler les féminicides et contribuer à les prévenir

Les médias ont une grande responsabilité dans la manière dont ils rendent compte et décrivent la violence contre les femmes et les féminicides. S'ils le font avec soin, c'est déjà de la prévention.

Les rapports sur ces crimes sont encore trop souvent axés sur l'auteur, c'est-à-dire rédigés du point de vue de l'auteur plutôt que de celui de la victime ou des parents survivants : ils sont pleins de termes banalisants, de justifications et d'expressions de sympathie pour l'auteur, ce qui peut amener un auteur potentiel à interpréter ce qui est écrit pour lui-même.

Un signalement minutieux évite également de re-traumatiser les parents survivants et d'inciter les auteurs potentiels. Les éléments de réflexion suivants peuvent être utilisés pour y parvenir.

  • Trouver la juste perspective 

    Pour qui écrivez-vous le texte ? La prévention et l'éducation sont importants, et non la sympathie et la compréhension pour le criminel. Un signalement vise à prévenir de nouveaux actes de violence. Indiquez toujours les possibilités d'aide pour les personnes concernées.

  • Une désignation précise
    Un auteur est responsable de son acte. Il a choisi de ne pas respecter la vie d'un homologue. L'infraction est un crime. Ça n'a rien à voir avec l'amour ou la sexualité, mais avec le pouvoir. Ces actes devraient être décrits ainsi : objectivement, et non héroïquement ou romantiquement. Les descriptions détaillées des crimes sont déplacées ; elles servent un public voyeuriste et incitent les auteurs potentiels plutôt que de les dissuader de commettre un crime.

  • Mise en contexte

    Mettre la violence en contexte et la placer dans un cadre plus large. La violence contre les femmes a des causes structurelles et ne doit donc pas être décrite comme un «cas individuel » ou un «problème privé ».

  • Ni images ni noms
    Pas d'images pixélisées de la victime. Pas de photo de l'auteur, pas de déclaration sur lui ou son entourage. Il s’agit de la victime. Le respect de sa vie privée est indispensable.

  • Pas de représentation
    
La violence à l'égard des femmes est omniprésente dans notre société. Il est négligent de vouloir la représenter par des images. Elle peut traumatiser les femmes qui ont été victimes de violence. De plus, elle peut renforcer la décision des auteurs potentiels de recourir à la violence.

  • La victime se trouve au centre
    Les seules données personnelles concernent la victime. Cependant, le crime ne définit pas la victime. La victime était une personne qui avait des buts et des espoirs, elle a droit à notre sympathie.

  • Droit au deuil

    L’entourage des victime a le droit d'être protégé et de faire son deuil. Un compte rendu sensible des événements leur évite un traumatisme supplémentaire.

  • Pas d'interprétations 

    Les justifications ou la recherche de raisons ne sont déplacées. Ce serait une forme de banalisation du crime. Elles ne peuvent être que des spéculations et résultent souvent d'une attitude misogyne et sympathisante envers le coupable.

  • Appliquer la recherche féministe et queer
    
Les femmes et les personnes non-binaires sont victimes de discrimination dans notre société, victimes de discriminations multiples lorsqu’ils ou elles sont racisé-es ou handicapé-es ou lorsqu'ils vivent dans la précarité ou sont stigmatisé-es en raison de leur travail. La violence est infligée aux femmes parce qu'elles sont des femmes - elles font l'objet d'une discrimination supplémentaire. Cela ne s'exclut pas mutuellement, mais doit être pensé de manière croisée. La violence contre les femmes est la conséquence d'une société misogyne et cet aspect devrait être pris en compte.

  • Démontrer des alternatives
    Dans des situations difficiles, de nombreuses personnes ont des fantasmes de violence mais ne passent pas pour autant à l’acte. Il est particulièrement important que les jeunes hommes y soient sensibilisés, y compris par le biais des médias.

  • Écrivez d'autres histoires 

    Ne publiez pas d'articles sur les violences faites aux femmes s'ils ne servent qu'à créer du contenu à sensation pour encourager les clics sur internet ou les ventes. Les femmes, leurs histoires et leurs corps ne sont pas un bien public ni ne servent de divertissement public.


Notre méthodologie

Nous lisons les journaux locaux et les tabloïds et nous prêtons également attention aux brèves, qui apparaissent souvent sous forme de notes marginales dans les sections Panorama. Nous avons créé des alertes Google pour les articles sur internet.

Nous recevons quotidiennement un aperçu des rapports de police.

Nous comparons nos recherches avec les statistiques du gouvernement fédéral, d'Eurostat et des Nations unies.

Nous collaborons avec des experts et des collectifs féministes.

Pourquoi le mot féminicide ?


Nous estimons qu'il est important d'utiliser le terme féminicide qui a une longue histoire politique et réunit les préoccupations de nombreuses luttes féministes tel que « Ni una Menos » (pas une de moins).

Statisque

Afin d’obtenir un décompte aussi juste que possible, nous comptons, en plus des femmes cisgenre, les femmes transgenre.

Nous comptons aussi une personne pouvant être considérée à tort comme une femme et les personnes non-binaires.

Nous sommes intéressées par toute suggestion pour adapter cela.

Bibliographie

Notre bibliographie complète est en allemand. Voici quelques sources en français :

En Suisse, une femme est tuée toutes les deux semaines par son mari, son partenaire, son ex-partenaire, son frère ou son fils. Chaque semaine, une femme survit à une tentative de fémicide. Le Bureau fédéral de l'égalité entre les femmes et les hommes en fait état pour l'année 2019.

En Suisse, il n'existe pas d'organisme officiel qui enregistre les féminicides et tient des statistiques sur les décès liés au sexe. Le terme féminicide n'est pas encore un terme politique établi en Suisse. Son utilisation a de nouveau été rejetée par le Conseil des Etats à l'été 2020.

Les infractions pénales pour violences domestiques ont diminué de 2% en 2019. Le Temps, 2 Novembre 2020.

Reportage «Féminicides» de la RTS, 18 juin 2020.

«Le féminicide n’est pas un drame familial» - Communiqué de Parti Socialiste Suisse, 21 september 2020.